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Nos Parts Et Leurs Costumes

Photo du rédacteur: InCorporer - JBInCorporer - JB

Je descendais les marches de l’escalier de mon immeuble ce matin, me questionnant sur ce qu'allaient penser les baristas de mon café préféré en me voyant toujours habillé pareil (comme tout le monde, ils n’en ont rien à faire !) quand sauta des limbes de ma psyché un souvenir d’au moins 40 ans… Armiji (nom fictif). Je ne suis pas certain pour l’orthographe. Toujours est-il que dans les années 80, mon père fut impliqué (en tant qu’inspecteur de police) dans une affaire impliquant un vendeur et réparateur d’électroménager, installé en plein centre de la ville où nous vivions. Je me rappelle l’avoir vu une fois, et me souviens qu’il portait une blouse, une blouse de travail. Bleue ou blanche, je ne sais plus.


Toujours est-il que quelques années plus tard, la police l'arrête. Le violeur et cambrioleur en série qui sévit depuis plusieurs années, c’était lui. J’espère ne pas trop déformer la réalité des faits, car j’étais fort jeune à cette époque, et vous le savez, la mémoire humaine se transforme avec le temps. Je me rappelle mon père qui racontait l’histoire et rapportait une anecdote : « Armiji, sans sa blouse, on ne le reconnait pas ». Cela m’avait frappé. Tel un caméléon urbain, le criminel avait trouvé un moyen imparable pour ne pas être reconnu, et sévir pendant des années. Il portait depuis tout ce temps un uniforme (probablement plusieurs)… Qui n’avait pas l’air d’en être un. Un air débonnaire, toujours serviable et « sympa » ; « Avec plaisir Mme Michu ! Vous repasserez me régler plus tard. Le bonjour à votre mari ! ». Une apparence de brave homme, au fond duquel des instincts prédateurs sélectionnaient ses proies. Sans que personne ne s’en rende compte.


Cette part de moi, m’envoyant ce souvenir, me renvoie à mon « uniforme » actuel. En tout cas, c’est comme ça que je le comprends. Peut-être aussi en lien avec un de mes patients hier, qui se « sentait nu »… sans sa cigarette. Luttant pour rester en contact avec cette sensation, il ressentait l’agrippement de sa main sur le mégot. Il réalisait alors que nous portons tous des costumes, auxquels nous nous identifions parfois. Que pour lui, ce "costume" s'était construit à l'adolescence, pour protéger ses insécurités. Et qu’il arrive qu’il soit difficile de quitter certains costumes. Il apparait que ces costumes sont plus ou moins stables, et dépendant du contexte dans lequel nous évoluons. Nous identifions certains costumes comme « Moi » (ou « Nous »), d’autres comme « Pas Moi ».


Les uniformes de militaire, pompier, policier, le kimono dans les arts martiaux, tout comme les tenus des sportifs (maillot , short, legging ou autre) sont d’excellents exemples. Dans cette tenue, nous ne sommes plus les mêmes. Nous sommes « nous-mêmes »… Mais plus les mêmes. Nous accédons alors à de nouvelles dimensions de notre Être. On va avoir le droit de courir, sauter, crier, rouler, frapper, exprimer des émotions… qui seraient considérées comme impropres dans d’autres lieux, même si on est avec les mêmes personnes.


Quels sont vos costumes ? Comment agissent-ils sur votre système nerveux ? Viennent ils vous effondrer ? Vous redresser ? Vous donner le sourire ? Vous activer sexuellement ? Intellectuellement ? Soyez Mindful, et explorez.

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